Autorisation des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles en France et au Royaume-Uni

Les abeilles sont mal barrées !


La nouvelle ordonnance publiée par le Conseil d’État le lundi 15 mars, autorise provisoirement les néonicotinoïdes pour la protection des betteraves sucrières. Découvrons ensemble de quoi il est question ! Les Néonicotinoides avaient pourtant été interdits en France définitivement suite à de longues joutes parlementaires.


Néonicotinoïdes : qui sont-ils ?


Les néonicotinoïdes sont des substances chimiques plus précisément des pesticides utilisés
en agriculture pour lutter efficacement contre les organismes, végétaux ou animaux
nuisibles. Nous avons trois grandes catégories de pesticides à savoir :
– les herbicides ;
– les fongicides ;
– les insecticides.
Les pesticides regroupent sept molécules issues de la nicotine. Les néonicotinoïdes sont
utilisés pour des pucerons, des chenilles. Les pesticides ne sont pas
directement pulvérisés sur les plantes.
Ils sont utilisés en enrobage de semence. Chaque graine semée contient déjà la molécule
insecticide dans son enrobage, et le produit va se diffuser dans la plante. Cette méthode permet aux néonicotinoïdes de circuler dans la plante au fur et à
mesure que cette dernière croit. On appelle cela « protection systémique ».
Les pesticides ont été introduits pour la première fois et ont été commercialisés par les
géants de l’agrochimie dans les années 1990. Néanmoins, en 2018, ils ont été interdits. Cette interdiction a fait l’objet de longs combats de la part des apiculteurs et les firmes productrices de ces produits.


Neonicotinoides : une interdiction justifiée

Pourquoi cette interdiction des abeilles par le gouvernement ?
Cette interdiction est entrée en vigueur le 1 er septembre 2018, car le gouvernement a jugé
primordial de protéger les pollinisateurs (abeilles) de ces substances. Plus ces substances
sont utilisées, plus les abeilles disparaîtront à petit coup et la production de miel, par
exemple, connaitra encore une diminution.
Néanmoins en 2020, l’État a revu sa position et a autorisé l’utilisation de ces pesticides, car
la crise de la jaunisse a ravagé la filière de la betterave.
En début 2021, il interdit à nouveau leur utilisation. Ce n’est qu’après la demande du
syndicat national d’apiculture et du Comité de recherche et d’information indépendante sur
le génie génétique que le gouvernement a été obligé de revoir sa position et décidé à
nouveau d’autoriser provisoirement en mars 2021.


Autorisation provisoire des neonicotinoides : de quoi s’agit-il ?

L’emploi des néonicotinoïdes a été ré-autorisé en mars 2021 par le ministre de l’Agriculture
et de l’Alimentation ainsi que de la Transition écologique. Barbara Pompili a laissé les néonicotinoides revenir sur le marché français alors qu’elle était pour une interdiction totale.
Le recours de plusieurs ONG, qui réclamaient en urgence l’interdiction du retour de ces
insecticides « tueurs d’abeilles », a été ainsi rejeté par la plus haute juridiction
administrative. La haute juridiction administrative a ré-autorisé temporairement l’emploi de
ces pesticides pour faire face à la chute des récoltes après l’invasion d’un puceron vecteur de
la jaunisse.
Le processus législatif et réglementaire ouvert au début août fut donc clos. Le ministre de
l’Agriculture et de l’Alimentation ré-autorisa les néonicotinoïdes sous condition en ces
termes : « à titre dérogatoire, pour trois ans maximum et sous conditions strictement
encadrées ».
Tout d’abord, cet arrêté précise que l’autorisation ouverte pour la campagne 2021 est
valable pour 120 jours. Les semences traitées et utilisées lors des semis de printemps
devront contenir 25 % de substance en moins par rapport aux enrobages réalisés
précédemment.
La liste des cultures qui pourront être semées, plantées en 2021 avait été établie. Les
exploitants sont autorisés à planter de l’oignon, du blé et de l’avoine pour la
campagne 2022, pour la pomme de terre ils devront attendre 2023. Le colza et le tournesol
quant à eux, ils seront plantés en 2024.
La rotation de ces plantations est prévue pour mieux protéger les insectes pollinisateurs et
les oiseaux en limitant leur contact avec des plantes à fleurs dans les zones où l’insecticide
peut persister.

Le sucre blanc oui – le miel non , la betterave oui – les abeilles non

Pourtant les chiffres utilisés pour justifier la réintroduction des ces produits dangereux pour les abeilles et les pollinisateurs sont mensongers. Les arguments et chiffres utilisés ont été exagérés. 20 organisations pro-environnement ont réfuté en septembre 2020 les chiffres avancés par le gouvernement et la fillière betteravière prouvant ainsi que tout avait été exagéré pour s’assurer que le lobbying auprès des parlementaires soit efficace.

bref les abeilles ce sera pour une autre fois.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *